En partenariat avec Finistère 360°, Brest Terres Océanes et l’Office de Tourisme de Roscoff, Enclos Paroissiaux, Côte des Sables, j’ai le plaisir de vous embarquer en ma compagnie sur le blog, dans une très belle région de France, où les légendes racontent qu’ici finit mais aussi débute la terre ! Ce n’est pas pour rien que la devise de l’office se résume en ces mots « tout commence en Finistère » !
Pendant 10 jours, nous découvrons ce territoire si vivant et riche en paysages côtiers verdoyants, en falaises et points de vue vertigineux, en marée et humeurs météorologiques, en rives boisées, colorées, en faune et flore diversifiée, en pointes et phares, en demeures de charme, en stations balnéaires et portuaires, en thalassos, en somme dans ses lieux les plus curieux et incontournables. Cerné par la Manche, la Mer d’Iroise et l’Océan Atlantique, de Brest à Concarneau, en passant par Quimper, Douarnenez et Roscoff, le pays Fouesnantais comme le pays Bigouden, la Bretagne recèle des merveilles et trésors naturels que, sous forme d’activités de toutes sortes, nous apprivoisons à un rythme bien différent de celui de la folie parisienne. Il faut dire qu’il y a de quoi parcourir sur près de 795 kilomètres où l’identité bretonne est partout présente. Êtes-vous prêts pour un panorama 360 unique du Finistère ? En avant les aventures !
Quand on parle de voyager, c’est vrai que nous avons tendance à imaginer tout de suite le cliché d’une destination lointaine à la plage, entourés de palmiers, les pieds dans l’eau, le cocktail à la main en mettant de côté les pépites que nous pouvons trouver en France ! Notre pays regorge d’endroits
qui en valent la peine et justifient qu’il soit l’un des plus convoités au monde! La diversité de paysages et la gastronomie en font, entre autres, sa force. C’est la raison pour laquelle je suis heureuse de vous faire (mieux) découvrir cette belle partie du pays qui pourra vous étonner et vous faire sentir réellement au bout du monde…car là-bas, c’est en quelque sorte, le tout-en-un des destinations et on y respire bien ! L’ailleurs est si proche et le dépaysement garanti. Si la Bretagne nous gagne, le Finistère, lui, ne nous perd pas non plus !
Suivez l’itinéraire de mon Blog Trip jour par jour, ponctué des bonnes adresses découvertes pour loger et pour déguster local.
Vendredi 20 juillet : Tonnerre de Brest !
Il est 14h52, nous partons de la Gare Paris-Montparnasse. C’est parti pour près de 4h de train avec une arrivée à Brest prévue pour 18h35. Nous sommes chaleureusement accueillis par Patricia Hamon de Brest Terres Océanes et Jean-Luc Jourdain de Finistère 360, des personnes très attachantes.
Nous posons nos affaires à l’Hôtel Mercure où nous allons passer notre première nuit, avant de repartir pour une balade le long du Port de Commerce. Après un salut au Monument Américain US Naval, nous croisons un majestueux bateau du nom de « La Recouvrance » construit à l’occasion des premières fêtes maritimes de Juillet 1992. Ce bateau est un emblème de la ville et navigue régulièrement. Celui qui se trouve à côté ne va fonctionner qu’en cas de tempête, avarie ou autre problème rencontré par les matelots. Nous arrivons ensuite sur le Port de Plaisance, où se trouve multitude de restaurants et de bars. Sous l’air iodé, nous longeons le quai Eric Tabarly qui, à la façon Hollywood Boulevard, regroupe certains gagnants ayant battu un record et possédant ainsi leur étoile! Entre autres, celle d’Olivier de Kersauson avec son Trophée Jules Vernes.
Maintenant 20h, direction le dîner près de la célèbre Marina du Château, au restaurant La Base. Un excellent lieu chaleureux et convivial, à la fois restaurant et bar, proposant essentiellement des produits de la mer. Sa vue sur le port en fait un cadre très agréable ! Yech’ed mad les amis (santé en breton) !
Samedi 21 Juillet : Une vie de nomades
9h30, après un doux réveil dans notre petit cocon design à l’Hôtel Mercure et un copieux petit-déjeuner, nous partons à la rencontre de Brest. Depuis la Place de la Liberté, nous empruntons la rue principale de Siam qui aboutit sur le Pont de Recouvrance, tandis que le tram fait ses allers-retours. La ville est pratiquement vide, sûrement désertée par ses habitants profitant de leur été loin de tout, nous laissant ainsi seuls au monde ici. Nous faisons un stop dans une boutique de produits locaux puis nous dirigeons vers le Téléphérique pour survoler le Port Militaire-Arsenal évoquant des siècles d’histoires navales et le fleuve rive gauche de Brest, la Penfeld.
La balade se poursuit alors sur le nouvel éco-quartier des Capucins, comme son nom l’indique, un quartier durable de 16 hectares basé sur d’anciens ateliers de capucins dans cet arsenal de Brest. Commencé en 2015, il accueillera un cinéma, une médiathèque, des logements…
A babord maintenant pour reprendre le long Cours Dajot parsemé de jolis spécimens de fleurs et véritable balcon sur la rade, il nous laisse entrevoir une jolie perspective d’arbres et du château. Ce dernier abrite le Musée National de la Marine. Des gargouillis se font sentir, il est presque midi, ce qui nous mène à aller « bruncher » au Beaj Kafé, un cosy coffeeshop bio et notamment ses petits fours au curry, chèvre, noix qui nous calent bien avant de prendre la direction du Fret. Nous allons en effet participer au challenge des Coquilliers de la Rade. 12h30, pas vraiment le temps de se poser car il est temps de récupérer les valises à l’hôtel et de décoller pour arriver au départ de notre voilier à 13h45 au Fret ! Car effectivement, n’oublions pas que nous sommes ici en l’honneur de la « Rade en Fête », 10 jours festifs dans les ports de la rade entre le 13 et le 22 Juillet 2018.
Sur place, nous embarquons à bord du Loch Monna (en breton, « loch » signifie lieu de prière d’un saint) dirigé par le passionné Capitaine Yann Roger qui nous apprend que nous allons naviguer sur 12 tonnes et qu’une voile peut coûter jusqu’à 20,000€. Au loin, on aperçoit toute la côte et la base des sous-marins nucléaires. Et c’est ainsi que notre coeur a chaviré lors de ce tour de 3 heures sur une mer d’huile à respirer un air pur et ressourçant à l’autre bout du monde…Réelle impression ! Véritable terre de marins et d’explorateurs, le Finistère abrite le long de ses 1000km de côtes, les héritages maritimes qui façonnent les littoraux, entre autres les phares, les maisons de pêcheurs, conserveries…
18h, la journée n’est pas finie ! Changement de cap vers la plage de l’Île Vierge qui se situe sur la grande presqu’île de Crozon. De Crozon à Camaret, du Cap de la Chèvre à Morgat, en passant par cette fameuse île vierge, elle est au carrefour du Parc naturel régional d’Armorique et du Parc marin d’Iroise, ainsi que de la Rade de Brest et la Baie de Douarnenez. Sur la route, nous sommes interpellés par un magnifique champ d’hortensias qui nous font de l’oeil ! Pas moyen, nous sommes obligés de nous arrêter. Ce petit village aux airs de « Hobbit Town » s’appelle Montourgard. Nous faisons quelques plans et prises photos dans cet endroit atypique puis repartons pour la plage de Crozon malgré le temps qui se gâte. La place est telle que je l’ai laissée l’an dernier…toujours aussi merveilleuse même si elle n’est pas bien mise en valeur par le ciel gris ! Nous décidons d’y revenir le lendemain afin de mieux en percevoir les couleurs des bruyères et voir le soleil briller sur l’étendue turquoise.
Retour au Fret à 19h30 où le festival pour la Fête de la Mer « Rade en Fête » bat son plein, les gens boivent et mangent sous une météo clémente, le petit train fait le bonheur des enfants, des tracteurs et voitures de collection sont exposés face à la mer comme pour eux aussi, lui rendre hommage en ce jour et nous, allons nous préparer pour dîner à notre hôtel l’Hostellerie de la Mer.
Le temps de se rafraîchir d’une douche et c’est parti pour un petit kir cassis breton à table ! L’expérience dans cet établissement était un peu décevante dû à la non-aimabilité du personnel (on ne se sentait absolument pas les bienvenus), une seule formule de plats proposée (non-vegetarian-friendly), pas d’autres options, pour couronner le tout j’ai eu le droit à un insecte mort dans mon plat (c’est la que mon Koh-Kanta a débuté!) et enfin un matelas et lit très dur, malgré un cadre alentour très sympathique autour de l’hôtel. Ne vous inquiétez pas, ce sera la seule expérience désagréable que je conte dans l’article! Finalement, la soirée se clôt bien sur un feu d’artifice.
Dimanche 22 Juillet : Koh-Lanta Bretagne
Réveil à 8h, ça va ramer autant que rimer aujourd’hui, car c’est une journée sportive en perspective ! Comme prévu la veille, nous retournons sur la Plage de l’Île Vierge tôt le matin pour profiter de la belle lumière et aussi éviter la foule de fin de matinée début d’après-midi. Sur le chemin, petit passage par la colorée ville de Morgat. Après un bon bol d’air iodé, nous reprenons le chemin. L’arrivée sur l’île se fait sous un soleil de plomb qui pétille sur l’eau transparente tel un archipel paradisiaque comme espéré ! Dans notre programme marathon où nous devons enchaîner, nous n’avons que le temps de prendre des clichés de ce spectacle dont on aurait bien voulu plus profiter.
Crozon et ses pinèdes ombragées…
A peine arrivés en bas que l’on doit remonter pour se rendre à Térénez nous restaurer avant le kayak. 12h21, nous passons sur l’improbable Pont de Térénez à l’architecture rappelant ceux de San Francisco ou encore Sao Paolo. Il est maintenant 13h, nous avons 30 minutes pour prendre quelques forces aux Viviers de Térénez. On doit avouer que la vue est assez sympathique et nous met déjà « dans le bain » de la prochaine activité !
Ici la bière Terenez qui est une bière de bord de mer locale! Après quelques huîtres pour certains et beaucoup d’eau pour moi, nous partons au Yelen à Logonna-Daoulas pour l’activité kayak dans la rade. Sur la plage, groupe de trompettistes et familles en vacances fêtent ensemble la Rade. Assisté par notre zodiac accompagnateur, nous pagayons le long des côtes et des rochers, croisons quelques mouettes et profitons de la beauté des paysages ! Quel meilleur sentiment que l’océan à perte de vue et un soleil qui peaufine le bronzage naissant de la veille ?
17h, l’heure d’aller se mettre en tenue de rando! Bref arrêt improvisé dans un bar de Le Faou pour me changer avec les affaires que j’avais casé telle Mary Poppins dans mon sac! Maintenant secs, nous enchaînons sur une marche caillouteuse de 2h avec Thibaud Leloup de l’association Dizolo, depuis Landévennec jusqu’au Sillon des Anglais. Nous apprenons de petites anecdotes sur cette plage où à l’époque il y eut une tentative de pillards anglais intéressés par la richesse de l’abbaye de Daoulas, que justement nous allons visiter le lendemain.
Le dîner a lieu à 20h au vaste et convivial restaurant Le Tour du Monde sur les quais du Port de Plaisance de Brest. Entre plantes tropicales, horloges du monde et vue sur le port sur fond de coucher de soleil, un mojito et un bon repas rafraîchissant concluent cette journée rythmée d’aventuriers.
Retour dans la rue de Siam pour dormir au confortable Hôtel Océania dans son décor de marin. Les produits Rituals de la salle de douche aident à mieux partir dans les bras de Morphée. Bonne adresse ! A demain pour de nouvelles aventures les matelots !
Lundi 23 Juillet : A l’aise Breizh !
Départ à 9h afin de récupérer notre voiture chez Europcar et de continuer le parcours en autonomie, sur une nouvelle journée ensoleillée !
Premier stop, l’Abbaye de Daoulas, coup de coeur pour cette visite insolite sur un site d’exception datant du 12ème siècle ! Je trouve vite mon spot photo dans le cloître avec sa fontaine entourée d’arcades, pour peu on se sent immergé dans d’anciennes ruines antiques grecques ! Le charme de ce lieu est sans équivoque…On poursuit dans son « jardin remarquable » rempli de plantes médicinales de toutes sortes. Enfin, en ce moment est présente l’exposition Hairstyles « Cheveux Chéris » qui regroupe un millier de clichés sur les coiffures nigérianes.
13h, c’est l’arrivée à Douarnenez que je connais bien pour y avoir séjourné l’an dernier. Un plaisir d’être de retour et de redécouvrir la ville, même si ce n’est que pour une journée ! Une halte pour déjeuner un délicieux burger végétarien en forme de macaron rose au restaurant Quai 29 sur le Quai du Petit Port, et on repart pour arpenter les rues avec l’Office de Tourisme de Douarnenez. Je reviens sur des points de vue de la rue Anatole France que j’avais photographié l’an dernier et l’impression est toute drôle de re-traverser le décor de ses propres photos!
Douarnenez comporte 4 quartiers de base et est une commune industrielle connue pour la pêche, son essor économique provient plus spécifiquement de la pêche à la sardine. Jusqu’à la fin du 19ème siècle et début 20ème, c’est la ville la plus peuplée avec 13000 habitants au km2. On la surnomme la ville rouge en raison du « communisme sardinier » de l’époque. C’est d’ailleurs qu’on tombe sur la fameuse Maison « Penn Sardin » qui en breton, signifie « têtes de sardines » et expose en vitrine des boîtes millésimées de sardines, on y voit des marques connétables notamment de Douarnenez. Des petits clous en bronze au sol nous indiquent justement le « chemin de la sardine » qui mène vers 17 pupitres explicatifs. Nous passons ensuite devant d’anciennes usines de conserveries où en haut nichent des séchoirs à thons. A faire aussi mais nous ne pourrons pas cette fois, l’Île Tristan, site naturel protégé où trône le fort Napoléon III et un jardin exotique.
Nous nous dirigeons maintenant vers le Sentier des Plomarc’h. Très joli site archéologique avec ses cuves à salaison mais aussi un village traditionnel fait de maisons en pierre qui sont pour certaines des maisons d’hôtes, une ferme pédagogique et une aire de jeux pour les enfants. Le long de la mer, nous apercevons une maison rose que l’on trouve dans plusieurs villes, car elle représente tout simplement l’abri du marin. Celle de Douarnenez serait la plus grande construite, ce qui illustre l’importance de la pêche de la ville. Autre point fort de cette cité, elle est le berceau d’une des spécialités bretonnes par excellence, j’ai nommé le Kouign (= gâteau en breton) Amman (=beurre). Il faut savoir qu’ici la cuisine est très beurrée et salée.
Retour vers le Port Rhu, ancien port de commerce, pour visiter le Port-Musée, l’attraction incontournable de Douarnenez ! 2500m2 d’exposition avec un espace intérieur et extérieur. Nous commençons par la visite des 4 bateaux à flot que sont la gabare sablière « Dieu Protège », le remorqueur à vapeur « Saint Denys », le baliseur « Roi Gradlon » et la galéasse norvégienne « Anna-Rosa ». Puis nous découvrons ensuite le musée, l’exposition de quelques modèles imposants de navires, des objets de la mer et des expositions temporaires sur « L’Empreinte de Rome » et les « Pêcheurs d’Iroise ». C’est depuis cette ville, qu’était partie l’Hermione en 2016.
Fin de journée sur la plage des Sables Blancs de Douarnenez où nous prenons les derniers rayons du soleil. L’Hôtel Ty Mad nous accueille ce soir pour dîner et passer la nuit. Une belle expérience dans cet hôtel de charme avec une chambre vue mer et un repas dans un cadre idyllique sous sa verrière lumineuse.
Mardi 24 Juillet : Surfer sur la vague !
Comme chaque matin, je ne fais pas exprès de faire des rimes, mais la visite culturelle reprend de plus belle, avec la Pointe du Raz prévue pour cette matinée !
Victime de sa popularité touristique, la Pointe du Raz en Cap Sizun, de son nom complet et classée Grand Site de France, a été labellisée comme telle suite à une réorganisation du site engagée en 1989. Pour la sauver de l’endommagement causé, il fallu la repeupler de flore, restaurer les sols des piétinements puis tracer des chemins à emprunter. Elle s’étend maintenant à 2024 hectares contre 200 en 2004. La mise en place d’outils pédagogiques pour les enfants, le frais de parking ou encore plus de visites guidées font partie des actions entreprises pour mieux gérer l’espace et participer à son maintien. Ce bout de terre sauvage continue d’attirer 900 000 visiteurs annuels curieux de poser les pieds sur ce que l’on appelle à la fois la fin et le début de la terre, soit la signification exacte du « Finistère ».
Que ce soit au moment des couchers de soleil ou en pleine tempête, ce lieu n’en reste pas moins fascinant !
Nous dépassons le village de Plogoff et arrivons vers 10h à la Maison de la Pointe du Raz et du Cap Sizun. Il y a deux possibilités pour arriver jusqu’à la fameuse Pointe et son phare, soit prendre tout droit le chemin côtier, soit emprunter le GR34 (appelé sentier des douaniers) qui est de base un long chemin de randonnée partant du Mont Saint-Michel et allant jusqu’à Saint-Nazaire. C’est ce dernier que nous choisissons pour être au plus près de la mer en hauteur et en prendre plein les yeux. Sur le chemin, nous trouvons des carottes sauvages et de l’ajonc qui est la plante symbole du Finistère. Puis nous voici enfin face à l’étendue de la Pointe du Raz. L’étymologie du mot vient de l’anglais « the race » qui veut dire pointe des courants. Dans l’histoire, il y a 120 ans, l’Île de Sein que l’on aperçoit en face était accessible à pieds, la plaque granitique a ensuite été recouverte par l’eau suite à la fonte des glaciers et les deux lieux sont maintenant séparés par la mer. Pour l’anecdote, le phare abrite une petite école primaire de 6 élèves. Petite session escalade au plus près de la pointe pour immortaliser l’instant puis nous revenons sur nos pas vers le parking et nous voyons de loin la Baie des Trépassés.
14h30, rendez-vous au restaurant An Atoll à Guilvinec avant d’enchaîner sur une session surf ! Un petit coup de cidre breton booster et des plats cuisinés avec amour par le chef, bonne expérience et un personnel adorable! Une heure après, nous sommes au paradis des surfeurs, le mythique spot à la Pointe de la Torche dans la baie d’Audierne fin prêts à prendre quelques vagues ! Nous enfilons notre sexy combinaison de surf et partons rejoindre le petit groupe plus loin sur la plage, planche sous le bras ! Nous débutons notre initiation avec notre très sympathique moniteur Béranger de l’école de surf de Bretagne ESB Twentynine, qui nous fait réaliser les mouvements à faire sur la planche pour rester en équilibre lorsque nous serons dans l’eau. Quelques vagues plus tard, nous sommes devenus des pro et sommes prêts à participer à la prochaine compétition ! Non je rigole…c’était un moment fun, j’ai tout de même réussi à tenir 3 fois sur la planche pendant 1 seconde et demie, pour une première, plutôt un bon début non?
A 20h, découverte de notre hôtel de ce soir situé à Sainte-Marine, en face de la ville de Bénodet. Séparées par la rivière de l’Odet, d’une rive à l’autre, nous ne sommes plus dans le même pays! La première se situe dans le pays Bigouden, la seconde dans le pays Fouesnantais. L’Hôtel et Bistrot du Bac, un réel coup de coeur pour ne pas dire LE coup de coeur hôtel du séjour. La chambre décorée aux tons bleus et blancs affirme de suite son identité marine, la douche carrelée de bleu également et la vue sur le petit port depuis la fenêtre ne peuvent que me conquérir. Je me pose au rebord de la fenêtre qui donne aussi sur le restaurant de l’établissement juste en dessous et profite d’un instant de sérénité avant d’aller dîner et dormir.
Mercredi 25 Juillet : Jour de bien-être
Petit buffet copieux à notre bel hôtel et départ vers la capitale de la Cornouaille, Quimper, pour rejoindre Jean-Luc qui nous fait découvrir sa ville. Je l’avais aussi visité l’an dernier mais revenir dans cette ville mythique me fait toujours plaisir. On prend la température de l’ambiance festive qui règne ici pour le Festival de la Cornouaille 2018 mettant en avant toute la culture bretonne ! Pris dans le défilé celtique de cornemuse et de déguisements locaux, drapeaux étendus un peu partout, on repasse devant certains points d’intérêt comme les Halles où sont vendus des produits locaux et de saison, le 1er macaronier de France ou encore la Basilique-Eglise Saint-Corentin dont l’intérieur m’a frappé pour son air de Sagrada Familia. On croise des maisons à colombages, de granit et on essaye de comprendre pourquoi certaines sont bâties avec une sorte d’avancée à l’étage supérieur. Cela est dû au fait qu’auparavant, on ne payait les impôts au m2 que sur l’étage inférieur, ainsi la surface du supérieur pouvait être aussi large que désirée.
C’est ensuite la pause déjeuner dans une crêperie bretonne bio puis on repart à Fouesnant pour le Cap Coz (« vieux port » en breton). Nous retrouvons Laura à 14h pour une balade le long du sentier côtier ponctué de petites criques et plages de sable blanc. Le pays fouesnantais nous en met plein la vue.
Beg-Meil
Retour vers notre nouvel hôtel, le Resort Thalasso de Concarneau, pour un moment détente. L’établissement dispose de 70 chambres avec la majorité vue mer, balcon, dans une décoration épurée et un accès direct au Spa et au restaurant de l’hôtel « Le Domaine ». Dans une atmosphère intimiste et des couleurs suaves, ce lieu est un cocon agréable basé juste en face de la mer, notamment de la Plage des Sables Blancs (encore une autre!) et abrite un Spa marin avec piscines à jets, sauna, hammam, jacuzzi ainsi qu’un espace cures. Nous avons fait 2 soins, 15 minutes dans un bain aromacéane détente et 25 minutes de modelage aromatique relaxant. Puis un tour dans la piscine ainsi que le sauna et hammam. Un très beau centre de bien-être complet et bien agencé. De plus, l’établissement est situé à 3 minutes à pieds de la plage. Le 2ème coup de coeur hôtel du séjour !
Le sac contenait des produits Thalgo, leader de la cosmétique marine professionnelle, dont une écume d’eau micellaire sous forme de mousse que j’utilise pour me nettoyer la peau, parfait pour la réhydratation et la reminéralisation.
Direction le centre-ville de Concarneau pour aller dîner à La Verrière, un restaurant très accueillant, coloré, design et un vaste choix dans la carte. Nous avons passé un délicieux moment.
Jeudi 26 Juillet : Les Caraïbes bretonnes
Je me lève un peu plus tôt que les autres car je veux aller découvrir Concarneau avant d’enchaîner sur le programme de la journée. Le buffet excellent de la Thalasso me motive pour cette balade matinale dans la Ville Close.
Concarneau doit son développement à la pêche et aux conserveries du 19ème siècle, elle est d’ailleurs le premier port de pêche au thon et possède à ce juste titre le Musée de la Pêche. Ce serait la 3ème ville du Finistère avec 20,000 habitants et 1 million de visiteurs par an, des chiffres remarquables. Son architecture est liée à l’histoire industrielle et ouvrière. Un unique pont-levis permet d’accéder à la Ville Close et ses remparts en granit de 3 mètres de haut, ses 9 tours et ses 3 portes qui servaient à décharger les vins de Bordeaux à l’époque. En se promenant, on croise les plus anciennes habitations, des maisons en granit ainsi que des échoppes ou chapelles reconverties en lieux de vie. Cette Ville Close fortifiée entre les ports de pêche et de plaisance, a été créée au 15ème siècle et modifiée au 17ème siècle par Vauban afin de protéger Concarneau. L’identité maritime de cette cité médiévale est très marquée : criée, port et chantiers de constructions navales, pontons accueillant bateaux et voiliers, plages accessibles à pieds le long de la corniche ce qui permet de mieux comprendre le tourisme industriel de jadis.
Elle est surnommée la Ville Bleue, comme une représentation de cette carapace, le bleu est synonyme de couleur protectrice, une fois que les marins en avaient suffisamment utilisé pour peindre leurs bateaux, ils conservaient le reste pour faire de même sur leurs maisons. Poursuite vers une petite place buccolique cernée de maisons à colombages, clin d’oeil à un décor de la Belle et la Bête où l’on voit Belle lire assise sur une fontaine, puis on passe devant le théâtre de verdure, toujours des hortensias et les fameux remparts. Effectivement, « petite cité de caractère » qui est le label attribué aux communes se caractérisant comme anciennes villes avec un patrimoine urbain remarquable, Concarneau est une version miniature de Saint-Malo avec son style de ville fortifiée. A 5 minutes de la ville se trouve le joli Château de Kériolet, je le visiterai la prochaine fois!
On lève l’ancre vers la prochaine étape vers la petite Venise de Bretagne, Pont-Aven. Avec ses 14 moulins et 15 maisons, cette Cité de peintres nous éblouit de ses petits ponts fleuris sur la rivière, son Bois d’Amour, son célèbre musée, son école (l’Ecole de Pont-Aven), ses ateliers d’artistes et ses galeries d’arts. Ce n’est pas étonnant que des artistes en quête de créativité comme Paul Gauguin Emile Bernard ou encore Paul Sérusier soient venus s’inspirer ici pour leurs toiles.
15h30, retour à Concarneau pour le départ vers l’Archipel des Îles Glénan, ce que la région est fière de surnommer les Caraïbes bretonnes. A bord des Vedettes de l’Odet, notre traversée sur la Riviera bretonne dure 1h15 et nous posons enfin pied sur l’île de Saint-Nicolas, la plus connue : 14 hectares dont 1,5 de réserve naturelle, 200 mètres de large et un kilomètre de long. Et aussi la plus fréquentée, elle est en effet bondée de monde à notre arrivée. Nous avons la formule « Evasion » ce qui signifie 2h pour faire le tour du lieu et se poser un peu si nous avons fini nos prises photo. Nous trouvons un joli spot face à ce petit lagon dans la mer. Ce ne sont pas les Bahamas extra turquoises que j’attendais mais il y a un air de plage tropicale à l’eau claire de République Dominicaine.
L’Archipel compte 9 îles : île de Saint-Nicolas, île Bananec, Guiriden, île de Penfret, île de Guéotec, île du Loc’h, île cigogne, île de Quignénec et île de Drénec. Certaines sont privées, on ne peut alors faire que passer devant. Cela n’était pas inclus dans la nôtre mais est possible avec les différentes autres formules qui existent, « Découverte de l’Archipel », « Exploration sous-marine », « A bord d’un voilier traditionnel », « Escapade en kayak de mer ». Encore une fois, plein de belles activités nautiques et ce site est vraiment à faire au moins une fois. Je n’avais pas pu le faire l’an dernier, j’ai été heureuse de trouver l’opportunité de le découvrir cette fois. Les départs se font depuis les villes de Bénodet, Concarneau. Loctudy, Beg-Meil et de Port-la-Fôret, attention à bien surveiller les horaires et les départs car il n’y en a pas tous les jours. Autres conseils, réserver la croisière à l’avance, voir une table au restaurant sur place ou prévoir un pique-nique et aussi une bonne protection solaire et beaucoup d’eau.
Nous dînons et passons notre deuxième nuit au Resort-Thalasso de Concarneau, nous pouvons enfin souffler un petit peu sans avoir à refaire notre valise.
Vendredi 27 Juillet : Terre de légendes
Après une météo excellente pendant toute la semaine, le ciel nous montre son autre visage lors de notre randonnée sur les Monts d’Arrée. Au nord du massif armoricain, ils se reconnaissent à leur végétation sèche et vallons verdoyants. Une atmosphère particulière règne ici sur ce mont culminant à 385 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer. Nous retrouvons notre guide Awen au sommet « Roc’h Trevezel » sous une brume glauque. Après les Maldives bretonnes la veille, le sentiment dominant aujourd’hui est de changer complètement de décor dans un quelconque paysage écossais, irlandais, ou encore de se sentir en Transylvanie. Nous montons devant la Chapelle Saint-Michel qui trône ici depuis le 17ème siècle. Nous sommes entourés de piles de cailloux pointées vers le ciel et d’anciens lavoirs qui font place à la terrifiante légende des lavandières qui se révéleraient la nuit, il faudrait tourner le torchon qu’elles tendent vers la droite puis fuir chez soi, se laver les pieds et mettre l’eau sale devant la porte, ainsi qu’un balai contre la porte tête vers le bas…(je ne sais pas comment on peut avoir le temps de faire tout ça si on est en panique et poursuivi !), bref avec quelques frissons quand même, nous prenons et entendons cette légende, cela fait partie de la culture d’ici. Le panorama donne sur Yeun Elez et le Lac de Brennilis. On peut apercevoir la baie de Morlaix et le Pont de l’Iroise. De beaux paysages bien verdoyants.
La pluie fait son apparition et nous pousse plus vite vers le déjeuner à Huelgoat à la crêperie Les Myrtilles. Nous ingérons de très bonnes crêpes et pouvons maintenant souffler de notre après-midi à l’Hôtel de Bretagne. Une maison d’hôte avec un décor assez ancien, agréable et confortable.
Finalement, on décide d’aller faire une petite promenade le long du lac de Huelgoat et tombons sur une forêt intrigante, une sorte de parcours du combattant (koh-lanta, le retour!). Nous nous enfonçons à travers les rochers et suivons le « circuit pittoresque » en passant par la « Grotte du Diable ».
Petite mise au point, la couverture réseau dans la région est moyenne. Je n’ai pratiquement pas eu de service durant le séjour, la wifi dans les hôtels et restaurants ne fonctionnait presque jamais non plus.
Trop crevés et voyant la météo capricieuse, nous abandonnons finalement notre randonnée du soir au Clair de Lune.
Samedi 28 Juillet : Sous l’océan
Dernier week-end avant de revenir à Paris. Il commence par le petit-déjeuner à l’hôtel servi directement et chaleureusement par les hôtes et non sous forme de buffet. Un croissant, des tartines avec beurre (salé bien sûr!) et confiture de fraise et d’abricot, une carafe de jus d’orange et du café, le must ! Un peu de temps pour se poser travailler l’écriture et le contenu visuel puis c’est reparti pour déjeuner à Brest au restaurant l’Admirals. Grillés au soleil, nous partageons un délicieux repas !
Rendez-vous maintenant juste à côté à l’Océanopolis. Abritant plus de 1000 espèces marines, cet espace est réparti sur 9000m2 et met ainsi en scène différents écosystèmes. Véritable voyage sous l’océan, il recrée chaque mer du globe au travers de 3 univers thématiques que sont le Polaire, le Tropical et la Bretagne. Le pavillon polaire est axé sur les distinctions entre l’Arctique et l’Antarctique. On peut facilement observer les phoques du grand Nord faire des plongeons gracieux dans leur énorme bassin, chercher Némo dans la multitude de poissons colorés, voir les manchots filer à toute vitesse, les requins et les raies nous saluer le long des parois de verre. Certains bassins reconstituent les univers réels, d’autres reprennent même les phénomènes de marées, ainsi les animaux ne sentent pas dépaysés de leur environnement naturel. Comme nous sommes en visite privée, nous accédons aux coulisses de l’Aquarium. Cette section backstage commence par le nourrissage des loutres qui viennent d’Alaska, ce sont les seules en Europe avec Copenhague et Lisbonne où on en trouve aussi. Elles ont été récupérées car abandonnées à la naissance ou trop faibles pour résister à l’environnement hostile des fonds marins. Sous les yeux de quelques spectateurs, nous assistons sur le territoire des phoques à leur déjeuner et à leur massage quotidien pour vérifier si tout va bien. Ensuite, nous empruntons une porte qui mène au dessus de différents aquariums et voyons les animaux sous un autre angle que celui des visiteurs. Il faut savoir que l’Océanopolis abrite aussi une équipe de chercheurs ! Nous voyons également le processus analysé des algues en laboratoire, la salle gigantesque des réservoirs d’eau etc une visite bien riche en découverte. Moi qui n’étais à l’époque pas très à l’aise avec la mer, je me suis réconciliée avec elle !
Lors de notre visite, nous avons participé à la nouvelle attraction XperienSEA. Munis d’un casque, nous sommes plongés un univers de fonds marins virtuel où l’on peut observer les différentes espèces marines et même utiliser un faux laser depuis une montre gadget afin d’obtenir des données sur chacune d’entre elles ! Une belle simulation, on s’y sentait vraiment, bravo !
Coup de coeur sur cette photo rencontre, ce n’est pas tous les jours qu’on tape un high-five avec une tortue !
Ce soir, nous dormons au charmant Hôtel Castel Ac’h à Plouguerneau face à la plage de Lilia. Dommage pour nous, la pluie battante s’abat, nous empêchant d’avoir une visibilité correcte sur le paysage depuis la chambre. Belle expérience gastronomique dans cet hôtel qui propose du divers et élabore avec créativité les plats.
Dimanche 29 Juillet : En piste l’artiste !
La pluie n’a pas cessé de la nuit laissant place à un ravage de tempête dehors. En plus, nous avons écho des problèmes survenus à la Gare Montparnasse qui a supprimé des trains, le nôtre semble concerné, on se demande si on pourra rentrer demain soir.
En attendant, direction Roscoff pour déjeuner ce midi à la P’tite Fabrik sur le quai d’Auxerre. On se régale bien dans cet endroit qui vend aussi des produits régionaux dans sa boutique jumelée au restaurant.
15h, check-in à La Résidence des Artistes, c’est là que nous passerons notre dernière nuit bretonne avant le retour! Dernier coup de coeur hôtel, bien design, coloré, décoré vintage, cheminée, vinyles et des hôtes très conviviaux qui nous convient ce soir à un petit apéro pour discuter.
16h, au lieu de faire de la cueillette suivie de cuisine aux algues (eh oui, le Finistère est le premier département français producteur d’algues), nous faisons finalement un saut à la Thalasso de Roscoff, un plan tout aussi mouillé mais beaucoup plus relaxant ! Petit secret, mon endroit préféré dans cet établissement est le top avec les jaccuzzis en plein air faisant face à la mer. Il pleuvait et ventait beaucoup, ce qui renforçait la sensation de bien-être intérieur et effectivement à l’intérieur du bain !
Encore trempée de la Thalasso, j’enchaîne sur un passage par la ville pour trouver des magnets, n’ayant pas eu le temps durant le séjour intensif. Je trouve un spot photo très sympathique d’une tourelle à la Raiponce, je reviendrai demain matin un peu plus sèche ! Retour à l’hôtel rapidement pour se préparer.
Le dîner a lieu non loin de celui de ce midi sur le Quai d’Auxerre à nouveau, au restaurant Le Brise-Lames.
Lundi 30 Juillet : Rapunzel sur son ch….ar à voile
Je me lève tôt pour revenir à mon spot de la veille puis nous partons à 8h30 vers le Port prendre un bateau. C’est aujourd’hui le grand départ du Tour du Finistère à la voile.
Un dernier aurevoir à Roscoff et nous filons à Plouescat pour déjeuner à Cap Ouest et faire du char à voile accompagné de Eric. Première fois aussi que j’en faisais, ce fut une expérience sympathique en baie de Kornic.
Il est 16h40, nous sommes à l’avance à la gare de Morlaix pour prendre le train retour vers Paris de 17h48, le seul finalement maintenu. Aurevoir la Bretagne, à bientôt !
Que dire après ces 10 jours intenses ? Que du bon ! Une expérience fabuleuse que d’avoir sillonné le littoral à la découverte des histoires captivantes du Finistère! Il nous a envoûté de ses charmes. Des centaines de km d’itinéraire, des voies bien organisées, des activités à profusion (kayak, paddle, VTT, randonnée, voile, char à voile, surf, croisière, parapente, visiter des conserveries de poisson, des fabriques de cidres, de crêpes artisanales, des biscuiteries, des cultures d’algues, d’huîtres etc). Même si vous n’êtes pas sportifs de base, vous le deviendrez en arpentant la Bretagne, tant d’activités à faire et tant à explorer dans ce patrimoine naturel unique. Tant de couchers de soleil, tant de lieux qui ont inspiré les peintres et qui inspireront les nouvelles générations. Les bretons ont le sens de l’accueil et la destination est très prisée des familles. Sans jeu de mots, la Bretagne est une destination « phare »! Ce qui m’a manqué, c’est justement en visiter un !
Entre rochers, coquillages et crustacés, il n’y a pas à hésiter, offrez-vous une parenthèse iodée sur la plage abandonnée…et dans tous ces panoramas sauvages et préservés ! Une bonne cure d’oxygène je vous le dis !
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus d’informations pratiques (numéros de téléphone directs, adresses…) pour les activités et les bonnes tables ci-dessus !
Merci d’avoir été jusqu’au bout de l’article, j’espère que le voyage vous a plu autant que moi!